Portrait du territoire

21 000 habitants répartis dans 17 municipalités sur un territoire en trois étages : plaine, piémont, plateau. La MRC de Kamouraska regorge de magnifiques paysages et d’écosystèmes riches et variés. Des marais côtiers, des grandes tourbières, des rivières qui abritent des espèces fragiles comme le saumon et l’éperlan, un haut-pays sauvage et forestier. Un portrait global de la MRC est présenté dans cette section.


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Le fleuve et la côte

Un fleuve

Porte d’entrée ouest de la région administrative du Bas-Saint-Laurent, la MRC de Kamouraska est localisée dans la vallée du Saint-Laurent, qui accueille d’ailleurs près de 70% de la population québécoise. La beauté du fleuve et de ses côtes sont certainement des éléments attractifs au Kamouraska, mais ils jouent également des rôles multiples et essentiels, dont ceux d’habitats pour la faune et la flore, de ressources alimentaires et de protection pour les milieux riverains. La portion québécoise du fleuve Saint-Laurent est divisée en quatre tronçons aux propriétés différentes :


  • Le tronçon fluvial,
  • L'estuaire fluvial
  • L'estuaire moyen et Saguenay (dont fait partie le Kamouraska)
  • L'estuaire maritime et le golfe

Les marais salés et les aboiteaux

Les marais salés sont présents sur 48,5 kilomètres, correspondant à 61 % de la côte Kamouraskoise. Le fleuve, les marées et les marais salés sont une réalité du Kamouraska. La relation entre l’occupation humaine et les marais ne date pas d’hier. Les marais salés ont joué un rôle déterminant lors de la colonisation du territoire. Source de nourriture pour le bétail, le foin des marais a contribué à la prospérité des agriculteurs du Kamouraska pendant des décennies. 

À partir de 1869, des ouvrages sont aménagés dans les marais pour faciliter le drainage et protéger les terres agricoles contre la submersion côtière. Ce savoir-faire s’est développé au Kamouraska et, en l’espace de quelques décennies, il s’est implanté sur les terres de plusieurs agriculteurs. D’abord le résultat d’initiatives individuelles, un projet collectif de construction d’aboiteaux a été entrepris à partir de 1937. On retrouve maintenant une trentaine de kilomètres d’aboiteaux répartis dans toutes les municipalités côtières du Kamouraska.

Les archipels et les îles

Archipel de Kamouraska, archipel des Pèlerins et archipel de l’Ile-aux-Lièvres, voilà les trois archipels et les dizaines d’îles qui composent le milieu insulaire du Kamouraska. Certaines peuvent être visitées, comme l’île aux lièvres et l’île du Pot à l’Eau-de-Vie, et d’autres font l’objet d’une protection stricte afin de préserver leur habitat unique, prisé entre autres par l’eider à duvet pendant la période de nidification. En effet, ces îles du Saint-Laurent sont des refuges pour de nombreux oiseaux, soit pour s’y nourrir ou s’y reproduire.

Milieux hydriques

Rivières et bassins versants

Deux grandes régions hydrographiques caractérisent le Kamouraska. Au sud du territoire, le réseau hydrographique s’écoule vers le Nouveau-Brunswick, dans le bassin versant du fleuve Saint-Jean qui se déverse dans la baie de Fundy. Cette région hydrographique étant constituée de terres publiques, elle ne sera pas incluse dans le plan régional des milieux humides et hydriques (PRMHH) de la MRC de Kamouraska. Dans toute la portion nord de la MRC, l’eau se dirige vers le fleuve Saint-Laurent. C’est cette portion de territoire, principalement constituée de terres privées, qui fera l’objet du PRMHH.
En plus des cinq bassins versants principaux, soit ceux des rivières St-Jean, Ouelle, Kamouraska, Fouquette et du Loup, plusieurs bassins versants côtiers drainent les terres à proximité du fleuve Saint-Laurent. Plus de détails sont disponibles dans l'onglet Bassin versant.

Rivières à saumon et à éperlan arc-en-ciel

La rivière Ouelle et quatre de ses affluents (les rivières : Chaude, Sainte-Anne, du Rat Musqué, ainsi que la Grande rivière) possèdent le statut de rivière à saumon depuis 1966. Ce statut s’applique uniquement aux tronçons fréquentés par le saumon. Les portions de rivières en amont de chutes infranchissables ne sont pas visées par ce statut ni par les mesures de protection qu’il implique. La rivière Ouelle est la rivière à saumon la plus à l’ouest sur la rive sud du Saint-Laurent.

Sur les sept frayères d’éperlans arc-en-ciel (population du Sud de l’estuaire du Saint-Laurent) situées entre Beaumont et Matane, on en retrouve trois dans la MRC de Kamouraska, dont la plus grande, celle de la rivière Ouelle. Les deux autres sont dans les rivières Kamouraska et Fouquette. Une des deux zones de concentration larvaire connues se trouve dans l’Anse de Sainte-Anne. Le territoire de la MRC de Kamouraska est donc d’une grande importance pour cette espèce fourragère qui sert de proie à de nombreux animaux de l’estuaire du Saint-Laurent dont le fameux béluga.

Lacs et zones inondables

Le Kamouraska n’est pas un territoire parsemé d'un nombre important de lacs. La zone d’application du PRMHH ne compte que 8 lacs de 10 hectares ou plus. Les plus connus sont les cinq plus grands : les lacs Morin, Lapointe, aux Loutres, Saint-Pierre et Bourgelas.

On retrouve des zones inondables cartographiées sur les rivières St-Jean, Ouelle, Kamouraska, Saint-Denis, Goudron et du Loup.  Pour les rivières Saint-Jean, Saint-Denis et Goudron, il s’agit de petites zones à risque d’inondation en eau libre, mais il y a peu d’infrastructures ou d’habitations dans ces zones inondables.

Les zones à risque de submersion en bordure du fleuve sont délimitées par des cotes de crue de récurrence 20 et 100 ans. Dans les secteurs protégés par les aboiteaux, la zone délimitée par les cotes de crue s’étend assez loin vers l’intérieur des terres. Cependant, les aboiteaux assurent une bonne protection pour ces territoires. En effet, malgré les côtes basses, les épisodes de submersion côtière sont plutôt rares dans le Kamouraska.

Milieux humides

Les milieux humides occupent 12,5 % du territoire québécois. Plusieurs de ces milieux humides sont des grandes tourbières du nord du Québec. Au sud du 52ème parallèle, la proportion de milieux humides est de 7,8 %.
Au Kamouraska, la proportion de milieux humides est de 12,7 % ce qui correspond à la moyenne québécoise, mais qui est nettement supérieur à la moyenne du sud du Québec. Les marécages arborescents et les tourbières boisées sont les milieux humides dominants.

Sources

Conseil du Saint-Laurent (2017) La diversité côtière du territoire. Fiche du portrait | Plan de Gestion Intégrée Régional du Conseil du Saint-Laurent.  https://tcrsudestuairemoyen.org/grands_enjeux/ressources-et-ecosystemes/#1477332218441-3842f9b0-2bca

Ouranos (2017) Milieux humides et changements climatiques [en ligne]  https://www.ouranos.ca/publication-scientifique/Fiche-MilieuxHumides-20170515.pdf 

Pellerin, S. et Poulin, M. (2013) Analyse de la situation des milieux humides au Québec et recommandations à des fins de conservation et de gestion durable. Rapport final présenté au ministère du Développement durable, de l’Environnement, de la Faune et des Parcs. [en ligne] https://www.environnement.gouv.qc.ca/Eau/rives/Analyse-situation-milieux-humides-recommandations.pdf 

Stratégies Saint-Laurent (2011) Géographie [en ligne]  https://www.strategiessl.qc.ca/le-saint-laurent/geographie