Bassin versant

Cinq grandes rivières sillonnent la MRC de Kamouraska ; il s’agit des rivières St-Jean, Ouelle, Kamouraska, Fouquette et du Loup.


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Rivière Saint-Jean

Le bassin versant (BV) de la rivière St-Jean a une superficie d’environ 73 km2. La rivière Saint-Jean traverse successivement les municipalités de Saint-Damase-de-L’Islet, Sainte-Louise, Saint-Onésime d’Ixworth, Saint-Anne-de-la-Pocatière et La Pocatière avant de se jeter dans le fleuve Saint-Laurent.
Une zone inondable est présente à l’embouchure de la rivière. L’agriculture et la foresterie se partagent respectivement 42 % et 49 % de l’occupation du sol du BV. Un barrage situé sur le lac Litalien permet d’assurer un apport en eau constant à la prise d’eau potable de la ville de La Pocatière, hôte de plusieurs grandes institutions dont le Cégep de La Pocatière, l’Institut de technologie alimentaire – Campus de La Pocatière et l’Hôpital Notre-Dame-de-Fatima. Autrement, le BV compte une zone vulnérable à la contamination des eaux souterraines. Finalement, on y retrouve 4 km2 de milieux humides, ce qui correspond à 6 % de la superficie totale du BV.


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Rivière Ouelle

Avec ses 844 km2, le bassin versant de la rivière Ouelle est le deuxième plus grand chevauchant la MRC de Kamouraska. La tête du BV de la rivière Ouelle se trouve dans les municipalités de Tourville et de Ste-Perpétue, du côté de la MRC de L’Islet. Le cours d’eau est la seule rivière à saumon présente dans le territoire administratif de la MRC.

Dans le secteur de la plaine littorale et agricole, la rivière est divagante dû à une charge sédimentaire élevée qui se dépose à la sortie de la zone des hauts plateaux appalachiens et lui confère une dynamique géomorphologique active. Ce style fluvial se caractérise par la présence de chenaux secondaires et une concentration du stockage de sédiments dans des bancs centraux et des îlots végétalisés. Ces accumulations de sédiments dirigent l’écoulement principal vers les berges, provoquant naturellement leur érosion et la mobilité du chenal.


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Rivière Kamouraska

Le bassin versant (BV) de la rivière Kamouraska a une superficie de 296 km2. Il prend sa source dans les municipalités de Mont-Carmel et de St-Gabriel-Lalemant. Les principaux affluents de la rivière Kamouraska sont les rivières Bouteille, St-Denis, Dufour et Goudron, de l’amont vers l’aval. L’utilisation du territoire de ce bassin versant est principalement forestière (55 %) et agricole (37 %). On y retrouve quelques zones inondables, notamment au sein des municipalités de Kamouraska, Saint-Pascal, Sainte-Hélène-de-Kamouraska et Saint-Bruno-de-Kamouraska.

Le BV de la Kamouraska contient un des rares lacs avec enjeux du territoire de la MRC de Kamouraska. Il s’agit du lac Saint-Pierre, dont les rives sont très habitées proportionnellement à sa taille (7,3 km2) et qui possède un accès public. Cette vocation de villégiature le rend vulnérable aux activités humaines (rejets de savons avec phosphores, fosses septiques non-conformes, enrochements des berges, utilisation de bateaux à moteur, etc.). Ces pressions anthropiques (ruissellement et apport de phosphore, notamment) ont été à l’origine de fleurs d’eau de cyanobactéries dans le passé (2006 à 2009, et plus récemment 2021). La ZEC Chapais chevauche en partie ce BV. Finalement, les milieux humides couvrent 31 km2 du territoire de ce BV, soit 8 % du total de sa superficie.


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Rivière Fouquette

Le bassin versant (BV) de la rivière Fouquette est le premier, en 1996, à être doté d’un Comité de bassin pour la gestion intégrée de ses eaux. Déjà à l’époque, la population était préoccupée par l’impact des activités agricoles sur la qualité de la ressource et la frayère à éperlan arc-en-ciel de la rivière. Non sans raison, puisque les 75 km2 de sa superficie sont principalement dédiés à l’agriculture. De surcroît, le BV est localisé exclusivement dans la plaine agricole qui est caractérisée par la qualité de ses sols et une faible pente. Cette géomorphologie particulière provoque une accumulation de matière en suspension dans le cours d’eau, provenant des terres agricoles, déjà présentes en tête du bassin.

La rivière Fouquette prend sa source dans la municipalité de Saint-Hélène-de-Kamouraska, dont 21 % du territoire est inclus dans le BV, avant d’être rejoint par les ruisseaux Castonguay et Turgeon à la hauteur de Saint-Alexandre-de-Kamouraska. Plusieurs travaux en cours d’eau ont été réalisés dans le sous-bassin versant du ruisseau Turgeon, possiblement dû à la géomorphologie particulière du BV, tel qu’énoncé ci-haut. Son embouchure se trouve dans la municipalité de Saint-André.


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Rivière du Loup

Le bassin versant (BV) de la rivière du Loup est le plus vaste du territoire de la MRC avec une superficie de 1100 Km2. Du côté de la MRC de Kamouraska, à l’ouest et en amont du BV, l’occupation du sol est forestière. Plus précisément, la forêt couvre 77 % de l’espace géographique drainé par la du Loup. Le reste de son aire, plus en aval et du côté de la MRC de Rivière-du-Loup, est partagée entre des affectations agricole (13 %) ou urbaine et industrielle (3 %). On retrouve une importante quantité de milieux humides au sein de ce BV. L’ensemble des complexes totalise 177 km2, ce qui représente 10,6 % de son territoire. 1687 ha de tourbières y sont en grande partie exploitées par l’entreprise Premier Tech. La majorité sont situées du côté de la ville de Rivière-du-Loup et ceinture la limite sud-est de son périmètre urbain.


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Bassins versants côtiers

Les bassins versants côtiers correspondent à des territoires qui se drainent directement vers le fleuve, sans passer par une grande rivière. À l’intérieur des limites administratives de la MRC de Kamouraska, les BV côtiers totalisent 196,6 km2. L’occupation du sol y est à grande majorité agricole (66,8 %), en plus de compter plusieurs zones urbaines (6,98 %). La forêt ne couvre que 19,46 % de cette zone, d'où l'importance de conserver ces îlots résiduels. On y retrouve les municipalités de Saint-Anne-de-la-Pocatière, La Pocatière, Rivière-Ouelle, Saint-Denis-De La Bouteillerie, Kamouraska, Saint-Germain-de-Kamouraska et Saint-André-de-Kamouraska.

Les marais salés côtiers marquent l’écotone entre le milieu terrestre et l’estuaire du fleuve Saint-Laurent. Ils représentent des milieux humides (marais à spartines) d’une valeur écologique et récréotouristique inestimable pour la région. Notamment, ils rendent aux Kamouraskois ainsi qu’à la faune et à la flore des services de support (ex. : habitats, production primaire, etc.), culturels, de régulation (ex . : protection contre l’érosion et la submersion, stockage de carbone, filtration des eaux, etc.) et d’approvisionnement (ex. : poissons, mollusques, crustacés etc.).


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